Eleanor Roosevelt: First lady et rebelle by Claude-Catherine Kiejman

Eleanor Roosevelt: First lady et rebelle by Claude-Catherine Kiejman

Auteur:Claude-Catherine Kiejman [Kiejman, Claude-Catherine]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Biographie
ISBN: 9782847349818
Éditeur: Tallandier - 2014
Publié: 2015-01-15T05:00:00+00:00


1- André Kaspi, Franklin Roosevelt, p. 38-39.

2- Hazel Rowley, Franklin and Eleanor, an Extraordinary Marriage.

3- Dans le but de modifier le fonctionnement de la Cour suprême dominée par des juges qui lui sont hostiles, Roosevelt réclame que, chaque fois que l’un d’eux atteint l’âge de soixante-dix ans et ne part pas à la retraite, un nouveau juge soit nommé. Aux neuf membres de la cour s’ajouteraient six juges au maximum.

CHAPITRE XII

ELEANOR, FIRST LADY

Eleanor a donc obtempéré aux désirs du Président et abandonné toutes les activités qui étaient jusque-là les siennes, quitte à s’en trouver d’autres. C’est en vain qu’elle a proposé à Franklin de s’occuper par exemple de son courrier. La réponse a été sans détours : Missy LeHand en a la charge. Elle ignore encore le nombre impressionnant de lettres qu’elle recevra elle-même : trois cent mille pour la seule année de 1933, qui traitent du désespoir individuel, du chômage, du manque de soins. Ses correspondants, en majorité des femmes, ne doutent pas de son influence auprès de Franklin, aussi lui demandent-ils souvent d’intervenir auprès de lui pour que leurs problèmes soient pris en considération. Tommy, son inséparable secrétaire, est chargée de trier chaque jour les lettres les plus significatives auxquelles Eleanor s’efforce de répondre elle-même. Elle ne néglige pas non plus la presse. À partir du mois d’août 1933 elle publie chaque mois un article dans le Woman’s Home Companion. Elle souhaite engager un dialogue avec ses lectrices, être informée de leurs difficultés et de leurs besoins pour tenter de remédier aux carences. En même temps, attentive à soutenir les choix politiques et économiques de Franklin, elle s’efforce de les éclairer sur les enjeux des réformes.

Alors que le Président s’occupe à régler la crise financière, Eleanor aidée de Nancy Cook organise la vie du 1600, Pennsylvania Avenue. Cet édifice, construit à l’initiative de George Washington dans la dernière décennie du XVIIIe siècle, est tout à la fois le lieu de travail du premier personnage de l’État, sa résidence privée et le centre administratif le plus important du pays. C’est aussi une maison, comme le veut la tradition, ouverte au peuple, que les Roosevelt ouvriront encore davantage. Eleanor en particulier y convie les gens les plus divers, simples citoyens, artistes, syndicalistes et même, transgression entre toutes, des Noirs.

Incapable d’imaginer qu’elle va y vivre pendant douze ans, la Maison Blanche, avec ses soixante chambres, n’est à ses yeux qu’un domicile provisoire, un peu délabré pour ne pas dire inconfortable, une sorte de musée puisque rien ne doit être jeté. Des travaux de modernisation sont quand même entrepris au milieu de l’année suivante, certaines chambres remeublées, les cuisines équipées pour recevoir jusqu’à mille invités, les jardins redessinés, une piscine construite pour que le Président puisse nager quotidiennement, hiver comme été.

Au rez-de-chaussée sont groupés les services de la Présidence, dont le fameux bureau ovale. Au premier étage se trouvent les appartements du Président et de la First Lady, confortables mais pas luxueux, voisins mais nettement séparés par une porte toujours fermée. Franklin



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.